Le Trièves est situé dans la zone biogéographique alpine tout en étant très proche des zones biogéographiques méditerranéenne et continentale. Cette situation à la croisée de plusieurs influences climatiques se traduit par une grande diversité d’espèces sauvages et par des milieux qui ont déjà un petit air de Provence.

D’un point de vue géologique le Trièves a été façonné par l’émergence du massif alpin qui a soulevé des roches sédimentaires formées au fond des mers de l’ère secondaire. La barre de falaise qui marque la bordure du Vercors à l’ouest du Trièves ainsi que le massif du Dévoluy au sud en sont les exemples les plus impressionnants. Les glaciations ont également laissé leurs marques par les nombreuses moraines et alluvions des lacs glaciaires comme à Cordéac, bâti sur une grande terrasse fluvio-lacustre issue du colmatage par les alluvions du grand lac du Beaumont il y a environ 50000 ans. Le hameau de Ribeyre est construit sur les flancs de cette terrasse.

Pour plus de détails :

– un site de référence pour la géologie des Alpes.

– un site de référence pour l’histoire locale des glaciations

 

Un pays préservé

Plusieurs influences climatiques, un relief qui n’a pas permis une trop grande intensification de l’agriculture et, globalement, une pression humaine modérée ont préservé la nature du Trièves.

Plusieurs espaces ont été particulièrement identifié pour leur beauté et les espèces de faune et de flore présentes :

 

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 – La réserve naturelle nationale des Hauts-plateaux du Vercors qui s’étend sur 16 980 ha, à cheval sur le département de la Drôme et de l’Isère. Cette réserve naturelle a été créée en 1985 et l’État en a confié la gestion au parc naturel régional du Vercors. Ce statut de protection forte permet de préserver des aménagements une grande étendue de milieux ouverts à semis ouverts : milieux rocheux, landes, pelouses pâturées, boisements peu denses de pins à crochets. Une faune et une flore riches ont pu s’y maintenir avec des espèces emblématiques comme le tétras-lyre ou la tulipe sauvage. Trois grandes opérations de réintroduction d’espèces éradiquées par l’homme ont été réalisées avec succès dans les 20 dernières années : le bouquetin, le vautour fauve et le gypaète barbu. Ces trois espèces font désormais de nouveau partie du paysage de la réserve et leur développement permettra la reconquête d’autres territoires. Un site Natura 2000 se superpose avec le territoire de la réserve.

 

 

Chardon blanc Le site Natura 2000 de l’Obiou et des gorges de la Souloise concerne la commune de Châtel-en-Trièves (anciennement Cordéac) et jouxte des sites Natura 2000 des Hautes-Alpes et de la Drome. Le massif calcaire de l’Obiou présente d’imposantes falaises rocheuses et de grands éboulis sur lesquels poussent de nombreuses espèces végétales patrimoniales, telles la bérardie laineuse et le chardon blanc. L’intérêt de ce massif est lié à sa position entre zone alpine et zone méridionale : il abrite à la fois des espèces comme la lavande, qui monte jusqu’à une altitude de 1000 mètres, ou le chamois, l’aigle royal et le crave à bec rouge. Cette diversité se retrouve également dans les peuplements forestiers avec la présence d’une station abyssale (c’est-à-dire à une altitude anormalement basse) de pins à crochets.

L’alpage de Bachilianne, sur la commune de Châtel-en-Trièves (anciennement Cordéac), a fait l’objet d’un rapport du Conservatoire botanique national alpin consultable ici.

Le Trièves est situé en partie sur le territoire du Parc naturel régional du Vercors et il jouxte le massif cristallin du Pelvoux sur lequel a été crée le Parc national des Écrins.

 

Pour plus d’informations sur les espèces présentes :LPO1Copie1

 

– le site faune-isère de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO)

– le site de l’association botanique Gentiana

– le site d’un naturaliste photographe du Trièves, Jean-Pierre Dordain (vente de posters et photos)

Les curiosités botaniques du Trièves identifiées par la Conservatoire botanique de Gap-Charance

 

…et pour finir, nous vous proposons la liste des espèces d’oiseaux observées de la maison ou juste à coté.